La mobilité électrique : un avenir radieux

Considérée comme une solution d’avenir, l’électromobilité devrait connaître de nombreuses évolutions dans le futur. Qu’elles soient politiques, institutionnelles ou technologiques, les innovations à venir laissent imaginer un parc automobile électrifié toujours plus important. Voici quelques perspectives pour le secteur.

Électromobilité : des avantages durables pour l’environnement

L’avènement de la voiture électrique répond à un enjeu de taille : réduire drastiquement la part de dioxyde de carbone et des polluants atmosphériques émis par les moyens de transport. Cette diminution contribue à l’amélioration de la qualité de l’air et bien sûr à la lutte contre le dérèglement climatique.

Les objectifs fixés par l’accord de Paris, en particulier, ont conduit l’Union européenne à légiférer sur la quantité de CO2 que peut produire une automobile au roulage. Des constructeurs comme Renault Group ont anticipé ce changement de paradigme en développant des véhicules à propulsion 100 % électrique depuis une dizaine d’années. C’est la seule technologie automobile à ce jour garantissant des trajets zéro émission* à être produite à très grande échelle. Sur l’ensemble de son cycle de vie, une voiture électrique comme Renault ZOÉ a une empreinte carbone inférieure à celle d’un véhicule essence équivalent de près de 40 % en moyenne en Europe**. Ce taux varie en fonction du mix énergétique utilisé pour la production d’électricité dans sa zone géographique. Les sources d’énergie décarbonées (nucléaire, solaire, éolien) diminuent ainsi l’empreinte carbone à l’usage des véhicules électriques.

Pertinente pour les véhicules individuels, la mobilité électrique l’est tout autant pour d’autres usages. Les bus sur batterie, les vélos à assistance électrique ou les petits engins à moteur électrique (trottinettes, hoverboards, etc.) ont investi nos villes pour des déplacements responsables. L’électromobilité induit aussi des progrès quant à la sobriété énergétique à large échelle. L’autopartage, ce service innovant qui désengorge le trafic et donne un accès ponctuel aux voitures, utilise de plus en plus les véhicules électriques. Ce nouvel usage est parfaitement compatible avec le principe de recharge : les voitures regagnent de l’autonomie entre deux emprunts. Elles sont utilisées plus fréquemment que les véhicules individuels, ce qui optimise leur cycle de vie.

De plus en plus d’agglomérations, mais aussi de communautés rurales, font le choix de l’autopartage qui se double de nouveaux usages comme le covoiturage ou le trajet à la demande. Ces nouvelles mobilités complètent l’offre globale de transports, qu’ils soient individuels ou en commun. Souvent électriques, elles démultiplient les trajets zéro émission* et les bénéfices qui en découlent pour l’environnement.

Par ailleurs, le véhicule électrique est au cœur des smart grids, c’est-à-dire de la logistique intelligente de l’énergie. Grâce à sa batterie qui sert de stockage énergétique en temps réel, il encourage la production et l’utilisation d’une électricité la plus bas-carbone possible : les fournisseurs s’engagent à des tarifs plus réduits lorsque cette énergie verte est disponible.

renault zoe

Voiture électrique : toujours plus d’améliorations

L’autonomie, un challenge pour correspondre aux usages

Pour pénétrer durablement le marché automobile, la voiture électrique s’adapte aux usages de tous. Si, à ses débuts, son autonomie correspondait majoritairement à une utilisation sur de petits trajets, le progrès technologique permet désormais à des modèles comme Renault ZOÉ d’assurer jusqu’à 395 kilomètres avec une seule charge (norme WLTP)***. Et bientôt, de nouveaux modèles disposeront d’une autonomie WLTP pouvant monter jusqu’à plus de 580 km.

Quant aux conducteurs qui souhaitent une autonomie similaire aux voitures essence et diesel, ils peuvent se tourner vers les véhicules hybrides et hybrides rechargeables actuels, comme Captur E-TECH Plug-in, qui intègrent un moteur électrique et un moteur thermique.

Des infrastructures de recharge en constante amélioration

Nombreux sont les automobilistes à vouloir sauter le pas de la mobilité électrique. Avoir des infrastructures de recharge à proximité de leur travail ou de leur lieu de vie, sur la voie publique ou le parking de leur entreprise, est un véritable atout au moment d’acquérir leur premier véhicule électrique. Aussi, les gouvernements de nombreux pays développent l’implantation de bornes publiques pour un maillage sans cesse amélioré des territoires. À titre d’exemple, le gouvernement français a annoncé un objectif de 100 000 bornes publiques d’ici à fin 2021, et l’État allemand estime à 70 000 le nombre de bornes idéal afin de pourvoir aux besoins des automobilistes passés à l’électrique.

L’approvisionnement en électricité, un levier à explorer

Pour améliorer encore l’empreinte carbone de la mobilité électrique, l’approvisionnement en électricité fait l’objet de toutes les attentions. En effet, suivant le mix énergétique adopté par un réseau national, la production d’un kWh peut-être largement moins carbonée dans un pays où l’énergie renouvelable est privilégiée par comparaison avec les états dans lesquels les centrales thermiques assurent la majorité de la production. C’est la raison pour laquelle le développement massif, en Allemagne par exemple, des filières éoliennes ou photovoltaïques, actuellement et dans les années à venir, donne plus de poids à l’argument écologique en faveur des véhicules électriques. De plus, le développement des technologies de smart grid (ou réseau électrique intelligent) optimise la recharge des véhicules électriques qui se déroule alors aux moments où l’électricité est la moins carbonée.

Des challenges pour l’industrie

Le V2G

Également appelée « recharge bidirectionnelle » et testée par Renault à Utrecht (Pays-Bas) par exemple, la technologie du V2G (vehicle-to-grid) apparaît comme une innovation majeure dans le domaine de la voiture électrique. Elle devrait être déployée à grande échelle dans les prochaines années.

Reposant sur le principe de stockage de l’énergie, elle autorise la réinjection du courant des batteries des véhicules électriques garés directement dans le réseau. Cela permet d’équilibrer – à tout moment – l’offre et la demande énergétique, notamment en cas d’intermittence de la production électrique, comme c’est le cas avec l’éolien ou le solaire. Cette solution s’intègrerait notamment aux écoquartiers du futur où l’énergie renouvelable serait produite en circuit court grâce à des éoliennes et des panneaux photovoltaïques, mais s’appliquerait aussi à des territoires plus vastes, comme des villes ou des îles.

L’énergie solaire ou l’induction, pour se charger sans fil…

Équiper les voitures électriques de panneaux solaires pour qu’elles se rechargent à l’arrêt, sans branchement, en complément d’une batterie de haute capacité ? C’est l’une des pistes explorées actuellement. Cette perspective intéressante reste pour l’heure au stade de l’ébauche.

Plus mature technologiquement, mais nécessitant davantage de travaux d’infrastructure, le principe de la recharge à induction dynamique pourrait également augmenter l’autonomie des véhicules électriques. Des champs magnétiques générés sous l’asphalte des routes seraient transmis à la voiture, sur le même principe que les chargeurs sans-fil à destination des smartphones qui équipent par exemple Renault ZOÉ.

L’Allemagne, prochaine championne de l’électromobilité ?

Avec des objectifs politiques clairs sur la circulation privilégiée de véhicules non polluants, l’Allemagne se place actuellement dans la grande course à la voiture électrique. Le déploiement accéléré de bornes de recharge publiques (une station de recharge sera installée dans chaque station-service allemande d’ici à 2023) et les différents mécanismes d’aide à l’achat instaurés ces dernières années augurent un accroissement des ventes pour un pays qui se situe à la tête de l’Europe en matière d’achat de véhicules électriques (en valeur absolue). Son marché automobile conséquent lui permet de figurer parmi les nations qui défendent l’électromobilité.

Si la proportion de véhicules électriques vendus en Allemagne n’atteint en 2020 que 3,7 %, elle est sur une dynamique extrêmement encourageante puisqu’elle a doublé en un an. À titre de comparaison, la part de 100 % électrique dans les ventes de véhicules neufs s’élève à 7,1 % en France, 5,7 % en Suisse, ou 4,5 % en Autriche. C’est donc l’Europe dans son ensemble qui, aujourd’hui et demain, apparaît comme la championne de la mobilité électrique.

Électromobilité : des réponses politiques à venir

Face aux enjeux climatiques, l’accélération du développement de l’électromobilité dépend des constructeurs comme Renault, des acteurs de l’écosystème de l’énergie et aussi de l’impulsion des pouvoirs publics. La politique de soutien à l’achat et à la création des infrastructures de recharge est une manière, pour un gouvernement, de penser les déplacements de demain. Primes à l’achat, subventions ou crédits d’impôts pour l’installation de bornes de recharge sont en vigueur actuellement en France et en Allemagne par exemple, après des engagements pris par les pouvoirs publics. Le futur fera également place au dialogue entre industriels, consommateurs et pouvoirs publics. En Suisse par exemple, la feuille de route « électromobilité » rassemble cinquante-quatre organisations. Elles œuvrent de concert pour que les voitures électrifiées représentent 15 % des voitures vendues d’ici à 2022 dans la Confédération.

Les états européens et les constructeurs convergent vers un même constat : la lutte contre le dérèglement climatique passe par la transition énergétique. Une transition dont le véhicule électrique est l’un des moteurs les plus immédiats.


* Ni émissions de CO2 ni polluants atmosphériques réglementés lors de la conduite, hors pièces d’usure.
** D’après l’étude française Le véhicule électrique dans la transition écologique, réalisée en 2017 pour la Fondation pour la Nature et l’Homme
*** WLTP : Worldwide Harmonized Light Vehicles Test Procedures. Le cycle WLTP normalisé se compose de 57 % de trajets urbains, 25 % de trajets périurbains et 18 % de trajets sur autoroute.


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